« Pourquoi le Kenya ? », se demande le chef de l’opposition kenyane, refusant que son pays envoie des policiers en Haïti

(PouSiOuPaTKonnen) – Le déploiement très prochainement des policiers kenyans en Haïti ne fait pas l’unanimité au Kenya. L’ancien Premier ministre Raila Odinga, chef de l’opposition, intervenait dans les médias ce jeudi 5 octobre. Selon lui, la décision de son pays de diriger cette mission n’est pas correcte. Rappelant qu’Haïti est situé aux portes des États-Unis, il s’est demandé pourquoi le Kenya, soulignant qu’Haïti est dangereux.

« Je ne pense pas que ce soit la bonne mesure. La question que nous devrions nous poser est : pourquoi le Kenya. Avant même de venir en Afrique, Haïti est aux portes des États-Unis, qui sont la nation la plus puissante du monde. Il existe également plusieurs autres îles des Caraïbes autour d’Haïti, comme la Jamaïque, les Bahamas et la République Dominicaine. Qu’y a-t-il de si unique au Kenya pour qu’il ait été choisi pour diriger la force multinationale en Haïti », s’est demandé le chef de l’opposition.

Plus loin, il a exprimé son inquiétude par rapport à la situation qui prévaut en Haïti, laissant croire que les policiers kenyans ne sont pas prêts à mener une telle mission.

« Le problème en Haïti est politique, il ne nécessite pas seulement des armes, il nécessite des conversations. Nous avons suffisamment de problèmes dans cette région. Nous avons nos soldats en Somalie et d’autres en République Démocratique du Congo, je ne considère pas la situation en Haïti comme une priorité », a souligné l’ancien Premier ministre. « Quand les cercueils commenceront à arriver ici, nous le regretterons. Haïti est dangereux et il est possible que notre police y ait des problèmes », a-t-il prévenu.

Soulignons que le chef de l’opposition a exprimé ces réserves après le vote de la résolution par l’Organisation des Nations Unies (ONU) lundi dernier. De plus, il fait dire que d’autres pays comme le Suriname ont déjà manifesté leur volonté de rejoindre cette force mulitinationale qui se fait toujours attendre en Haïti et qui sera déployée pour lutter contre les gangs.